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Risques n° 133

Mars 2023

N° ISBN : 978-2-35588-104-6

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Editorial

Jean-Hervé Lorenzi, Éditorial du n° 133

Société – L’assurance répare le monde réel

Entretien avec Florence Lustman, présidente de France Assureurs

Risques et solutions – Gérer le choc du vieillissement

Daniel Zajdenweber, Introduction
Sophie Boissard, Vieillir dans la société du « grand âge »

La décennie 2020-2030 amorce un changement inédit à l’échelle de l’histoire humaine : notre société devient celle du « grand âge », dans laquelle les seniors – entendus comme les plus de 65 ans – vont représenter une part plus importante que les moins de vingt ans (respectivement 21,3 % et 23,5 % aujourd’hui ; respectivement 25 % et 22,4 % en 2030 ). Au-delà du débat sur le financement des régimes de retraite et de la dépendance et, plus largement, de la solidarité intergénérationnelle, il faut maintenant prendre la pleine mesure de toutes les conséquences de ces nouveaux équilibres démographiques, en termes de politiques de santé, de solidarité familiale, d’aménagement du territoire et d’urbanisme ou encore d’emploi.

Hervé Le Bras, Territoires du vieillissement

Le vieillissement est en général traité au niveau national puisque l’Etat centralise les taxes et la redistribution. Or le vieillissement soulève aussi des problèmes locaux. On montre ici que la répartition territoriale des personnes âgées ne correspond pas à celle du personnel de la santé ni aux besoins des personnes isolées. Les raisons en sont historiques et sociales : migrations vers le Sud des retraités aisés, persistance des structures familiales traditionnelles notamment. L’article termine par l’examen d’une conséquence inattendue de la localisation et des migrations des retraités : la progression des revenus médians, donc du développement de l’économie locale.

Alain Villemeur, Le choc du vieillissement est-il financièrement soutenable ?

Les nombreuses générations du baby-boom vont arriver au grand âge dès cette décennie. Ce choc du vieillissement va se traduire par une hausse majeure des dépenses pour les retraites, la santé et la perte d’autonomie, risquant de susciter à terme un conflit intergénérationnel entre les jeunes et les retraités. Ce choc pourrait être surmonté par d’ambitieuses politiques renforçant l’insertion des jeunes et leurs compétences, améliorant la santé des actifs, augmentant le taux d’emploi des seniors, mais incluant aussi un effort exceptionnel en faveur de la perte d’autonomie.

Mathieu Noguès, Améliorer l’espérance de vie en bonne santé et en réduire les inégalités

Vieillir ne suffit plus, encore faut-il le faire en bonne santé ! Plus animés que jamais, les débats autour de l’espérance de vie en bonne santé sont difficilement lisibles tant les données sur le sujet sont nombreuses et, parfois, trompeuses. D’autant qu’elles cachent des inégalités considérables en fonction du genre, des parcours de vie et de la durée à la retraite passée en bonne santé. Agir pour améliorer l’espérance de vie et réduire ces inégalités demande de profondes évolutions et des mesures ambitieuses. Les travaux menés par la chaire « Transitions démographiques, transitions économiques » (TDTE) montrent comment lutter contre la sédentarité et le stress lors de la vie active et encourager la pratique d’activités socialisées par les seniors, deux principaux leviers dont nous disposons pour offrir une réponse directe et efficace dans la quête d’une longévité en bonne santé.

Stéphane Pénet, Généraliser l’assurance dépendance pour la rendre plus accessible

Le vieillissement de la population pose de nombreux défis collectifs. Les débats actuels sur les retraites et la santé sont au cœur de cette question. Le thème de la dépendance liée à l’âge semble quant à lui faire des allers-retours dans le débat public. Aucune solution pérenne ne surgit pour autant alors que les enjeux sont déjà immenses et ne cessent de croître année après année. Les assureurs, en s’appuyant sur leur savoir-faire de gestion de ce risque, ont rendu publique une proposition de généralisation de la couverture dépendance. Cette initiative est concrète, financée et répond aux attentes des Français de plus en plus sensibilisés à ce risque.

Christine Abrossimov, Le plan triennal antichute des personnes âgées

Chaque année, 136 000 personnes âgées sont hospitalisées pour cause de chute et 10 000 en décèdent. Afin d’enrayer ce fléau, d’anticiper et de mieux accompagner le vieillissement de la population, le gouvernement a décidé de mettre en place une politique de lutte contre les chutes des personnes âgées avec pour objectif de réduire de 20 % d’ici trois ans la morbidité et la mortalité des personnes de plus de 65 ans dues aux chutes. Cet article développe les raisons sanitaires et sociales qui ont conduit à ce plan et les actions menées dans le cadre du plan triennal antichute des personnes âgées, au niveau national comme au niveau local.

Hélène Jacquemont, Alzheimer n’est pas une fatalité

La révolution de l’âge constitue une mutation démographique et sociétale majeure dont nous sommes loin d’avoir encore pris toute la mesure. Et même si beaucoup d’entre nous vieilliront sans développer de troubles cognitifs, nous savons aussi que le nombre de personnes âgées atteintes de « troubles neurocognitifs » va augmenter de manière significative. Elles pourraient, selon Santé publique France, être 1,75 million dans dix ans à peine. Nous allons devoir vivre durablement avec Alzheimer. Comment faire en sorte que d’ici à 2030 nous ayons organisé la prévention des syndromes démentiels, amélioré l’accompagnement de la maladie d’Alzheimer, et bâti une société véritablement inclusive à l’égard des personnes en situation de handicap cognitif et de leurs proches ?

Thierry Pujol et Carlos Pardo, L’évaluation d’un viager, méthode et enjeux

Les viagers sont souvent mal valorisés, faute de prendre en compte le rôle des taux d’intérêt et d’évaluer correctement l’espérance de vie des crédirentiers. Le développement du marché du viager passe donc par l’adoption de techniques de valorisation modernes, bien connues des actuaires. Cette technicité et la durée des engagements viagers militent pour un rôle accru sur ce marché d’investisseurs au passif long, tels que les sociétés d’assurance.

Analyses et défis – L’assurance face aux chocs macroéconomiques

Philippe Trainar, Introduction
Jérôme Haegeli, Inflation persistante et perspectives de l’assurance

L’inflation pourrait avoir passé son pic, mais même si c’est le cas, sa diminution sera probablement lente et douloureuse. Nous nous attendons à ce que le secteur de l’assurance soit confronté à une hausse persistante de l’indice des prix à la consommation (IPC), au moins en 2023, même si l’inflation totale diminue rapidement. Le Swiss Re Institute considère qu’il s’agit d’un risque macroéconomique clé pour les assureurs, en particulier pour le segment IARD, même si la hausse des taux d’intérêt joue à l’inverse en faveur des assureurs.

Ludovic Subran, Comment le secteur de l’assurance digère les chocs macroéconomiques et doit s’armer pour l’économie de guerre

Ces dernières années ont connu leur lot de chocs macroéconomiques. Crise financière de 2008, crise des dettes souveraines en zone euro de 2012, double choc récent de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine : l’économie mondiale et l’économie européenne en particulier ont connu des années pour le moins mouvementées.

Philippe Talleux, L’actuaire face aux risques macroéconomiques

Le métier de l’assurance participe à la protection des membres de la nation : individus,entreprises, associations, collectivités locales et certaines émanations de l’Etat. Dans ce contexte, le management des risques des entreprises d’assurance doit veiller à garantir à l’ensemble des clients que la promesse, que constitue un contrat d’assurance, puisse être réalisée. Les actuaires participent à cette mission dans de nombreux domaines qui sont, sans être exhaustifs, la construction des tarifs, l’évaluation des réserves, la détermination et la valorisation des risques ; et cela, en intégrant les demandes et contraintes réglementaires.La mission de ces métiers du risque est d’autant plus aisée, que le contexte dans lequel opère l’assurance, est stable. L’actualité récente prouve que la stabilité est illusoire.

Thierry Francq, L’assurance dommages face au choc d’inflation

L’enchaînement de la crise de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine, dans un contexte de transition énergétique, a eu pour effet macroéconomique le plus marquant une sévère résurgence de l’inflation. Ce choc a un impact sur tous les secteurs économiques, du fait de la hausse des coûts et de la baisse du pouvoir d’achat des clients. L’assurance dommages en particulier subit ce choc, de façon aggravée du fait de l’inversion de son cycle de production. Ce choc a de surcroît catalysé indirectement une réévaluation drastique du coût du risque climatique. Dans un marché très concurrentiel, le secteur n’est pas en mesure de répercuter immédiatement ce double impact d’ampleur sur les assurés. Les assureurs dommages sont donc ainsi pris en étau, et sont confrontés à une incertitude plus grande sur les risques à venir, ce qui va mettre leur rentabilité et leur capital sous pression.

Hugues Aubry, Quels sont les impacts des événements macroéconomiques sur l’activité d’assurance ?

Nous traversons une période extraordinaire au sens étymologique, c’est-à-dire une série d’événements hors du commun. Simultanément et depuis le début de la décennie 2020, nous subissons concrètement les effets du changement climatique, nous affrontons les conséquences d’une pandémie d’une ampleur inédite depuis la grippe espagnole du siècle dernier et celles d’une guerre à haute intensité en Europe qui fragilise nos économies. Nous sommes ainsi confrontés à une conjonction de risques qui s’alimentent pour devenir un système, dans un environnement de taux très bas ou très volatiles. Dit autrement, les risques auxquels notre pays est exposé – et que les assureurs s’engagent à couvrir – ont changé d’échelle, ils sont plus intenses et plus fréquents. Malgré ces risques majeurs pour l’Europe et la France que nous analyserons en détail, l’assurance vie, épargne préférée des Français, se transforme et se diversifie au service des entreprises, de l’économie réelle et des transitions sociale et climatique.

Carine Pichon, Nicolas Garcia et Frédéric Wissocq, L’assurance-crédit face aux chocs macroéconomiques

Produit relativement méconnu, l’assurance-crédit vise à accompagner les entreprises dans leur développement, tant sur leur marché domestique qu’à l’international, non seulement en les informant en continu sur la santé financière de leurs partenaires commerciaux, mais aussi en les indemnisant en cas d’impayé et en recouvrant leurs créances commerciales. Éprouvé quel que soit l’environnement macroéconomique, son apport l’est encore plus durant les phases de retournement conjoncturel, au cours desquelles l’assureur-crédit peut offrir à ses clients un regain de visibilité et leur permettre d’absorber une partie du choc.

Etudes et débats

Pierre Martin, Le risque d’interdépendance des puissances

« En développant des échanges avec des pays ouvertement opposés à ses valeurs, l’Union européenne (UE) se heurte sans cesse à des questions identitaires très sensibles dans les opinions. […] Depuis 1957, année du traité de Rome, les risques n’ont jamais été aussi élevés pour elle : il est impossible d’envisager avec certitude sa forme à l’horizon 2050, alors même qu’elle apparaissait comme un des principaux pôles de stabilité du système international au lendemain de son élargissement de 2004. » Le géopoliticien Thomas Gomart pose ici la question de l’interdépendance, c’est-à-dire des liens bilatéraux entre puissances. L’interdépendance peut signifier la dépendance d’une puissance ou d’un Etat envers une puissance à laquelle elle est liée : sur le plan des matières premières, des marchés de fournisseurs ou d’écoulement, du financement, de la technologie, de la protection militaire… Les puissances, ce club d’Etats capables de peser dans l’ordre mondial, ne peuvent certes pas vivre en autarcie comme il apparaît délicat de dissocier économie et politique. A une échelle très modeste, nous allons essayer dans cet article de mettre cette question, pourtant considérable, en perspective historique. L’interdépendance géoéconomique fruit de la mondialisation marchande ne cache-t-elle pas toujours et partout des rivalités sous-jacentes ? Somme toute, l’objectif final des puissances est-il la richesse ou l’hégémonie ?

Arthur Charpentier et Laurence Barry, Y a-t-il une discrimination envers les pauvres ?

En 2013, Martin Hirsch affirmait « cela devient cher d’être pauvre ». Cette réalité a été confirmée par une récente étude de la Banque postale qui montrait, qu’en moyenne, un ménage pauvre doit payer 1 500 euros en plus chaque année pour accéder aux mêmes biens et services qu’un ménage plus aisé, introduisant une « double pénalité de pauvreté ». Hélas, l’assurance n’est pas en reste : l’utilisation de scores de crédit dans de nombreux pays vient en effet renforcer ce qui pourrait s’apparenter à une forme de discrimination envers les pauvres. Aux Etats-Unis, où la pratique est plus courante qu’ailleurs, une commission d’enquête a ainsi tenté récemment d’expliquer le lien entre score de crédit et fréquence de sinistres : est-ce parce que, comme l’avancent certains assureurs, les personnes ayant un score plus faible sont aussi moins prudentes que les autres ? Ou serait-ce parce que, ayant moins de moyens financiers que d’autres elles demandent plus naturellement à être indemnisées pour les sinistres encourus ? Et, dans ce deuxième cas de figure, n’est-on pas là aussi en train de leur faire payer deux fois leur condition ?

Olivier Gossner et Michael Florig, Double comptabilisation des frais de gestion sous Solvabilité II

Nous mettons en évidence une double comptabilisation des frais de gestion des actifs assurantiels dans l’interprétation majoritaire actuelle de la directive Solvabilité II. Cette double comptabilisation conduit à des provisions injustifiées d’un montant total que nous estimons être de l’ordre de 100 milliards d’euros, et à une distorsion de l’investissement de l’épargne qui pénalise considérablement l’investissement productif et de long terme. Nous exposons ici les données du problème, les moyens de le résoudre et l’impact positif significatif qu’une correction entraînerait pour l’investissement productif français et européen.

Les débats de Risques

Corinne Cipière, Christine Erhel, Jérémie Peltier et Benoît Serre, Les nouveaux rapports au travail

Le 9 février 2023, la revue Risques organisait un débat sur le thème « Les nouveaux rapports des Français au travail », alors que la réforme des retraites était en discussion au Parlement. Ce débat réunissait Corinne Cipière, membre du comité exécutif d’Allianz France en charge de l’Unité Service Client, Christine Erhel, professeure au Cnam et titulaire de la chaire économie du travail et de l’emploi, Jérémie Peltier, co-directeur général de la Fondation Jean-Jaurès et Benoît Serre, directeur des ressources humaines de L’Oréal.

Il était animé par Arnaud Chneiweiss et Pierre-Charles Pradier, membres du comité éditorial de la revue Risques.

Actualité de la Fondation du risque

Jérémy Hervelin, Comment orienter davantage les décrocheurs scolaires vers les missions locales ?

En dépit de nombreux dispositifs publics, notamment les missions locales, la catégorie des jeunes âgés de 15 ans à 24 ans constitue le parent pauvre sur le marché du travail en étant la plus touchée par le chômage en France. La situation est encore plus difficile pour ceux ayant quitté l’école avant l’obtention d’un diplôme où un grand nombre ne sont ni en emploi ni en formation. Un chercheur a conduit une étude de terrain pour évaluer les moyens de les orienter vers des missions locales.

Recension

Mark Galeotti, The Weaponisation of Everything par Pierre-Charles Pradier
Luc Arrondel et Richard Duhautois, L’argent du football – Volume 1 – L’Europe par Carlos Pardo
Philippe Charlez, Les dix commandements de la transition énergétique par Pierre-Charles Pradier

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Charlotte Dennery
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Pierre-Charles Pradier
Philippe Trainar
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