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Risques n° 136

Décembre 2023

N° ISBN : 978-2-35588-107-7

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Editorial

Jean-Hervé Lorenzi, Éditorial du n° 136

Société – L’évolution de l’univers des risques

Entretien avec Florence Lustman, Présidente de France Assureurs

Risques et solutions – Les risques climatiques

Introduction par Philippe Trainar
L’État et les risques : vers une nouvelle donne ? – Gilles de Margerie

De quels risques l’État doit-il assumer la responsabilité ? Et comment peut-il s’y prendre ? L’interrogation est classique. Mais les sujets se renouvellent ; risques cyber, pandémies, nouveaux risques climatiques… Les grandes familles de risques doivent être cartographiées, et, surtout, leur interdépendance croissante explicitement prise en compte. C’est l’objet des démarches d’évaluation nationale des risques qu’adoptent certains pays, dont la France pourrait s’inspirer.

Une mémoire pour comprendre les vulnérabilités contemporaines – Emmanuel Garnier

La presse a amplement évoqué les alertes des assureurs à propos de la sinistralité croissante due aux catastrophes climatiques, certains allant même jusqu’à parler du risque de ne pouvoir indemniser les futures victimes. Si le changement climatique constitue un puissant facteur de sinistralité, l’historien des risques constate aussi combien la vulnérabilité a augmenté au cours des dernières années. Paradoxe de taille, elle s’est amplifiée alors même que la connaissance sur le changement climatique et ses risques se diffusait dans la société française.

Le risque climatique : comprendre et s’adapter – Dr Christelle Castet, Dr Gregory Seiller, Dr Luiz Galizia

Le risque climatique physique englobe les conséquences négatives des aléas climatiques sur les communautés et les entreprises. Ce risque prend en compte les interactions entre les aléas liés au climat et à son évolution, l’exposition, la vulnérabilité des systèmes humains ou écologiques et la réponse apportée [IPCC, 2022]. Le risque climatique physique se manifeste de manière aiguë à travers des aléas météorologiques extrêmes ou chronique par des évolutions progressives à long terme. Le changement climatique augmente l’intensité et/ou la fréquence de ces aléas, ils se produisent aussi de manière plus rapprochée ou simultanément sur une ou plusieurs régions (événements composites). L’évolution des risques climatiques créent de nouvelles sources de vulnérabilité et aggravent les impacts, dépassant notre capacité de réponse. La compréhension des risques climatiques est essentielle pour élaborer des stratégies d’adaptation et d’atténuation efficaces.

Réassurer le risque climatique : le point de vue du réassureur – Henry Bovy, Marie-Laure Fandeur

L’atmosphère influence le climat. C’est un système dynamique extrêmement complexe générant occasionnellement des évènements climatiques majeurs qui ont des impacts conséquents sur les sociétés humaines. Ces impacts sont caractérisés généralement par un dommage sur le bâti et les infrastructures. La suite de l’exposé se concentre sur les dommages aux biens qui sont la cause principale de la sinistralité dans le domaine de l’assurance. D’autres types de dommages se produisent lors d’évènements exceptionnels (vie humaine, dommage immatériel, interruption d’activité, dommage sur les récoltes) mais ne font pas l’objet de cet exposé par la suite.

Investissements durables : au-delà d’une approche fondée sur la gestion des risques – Matthias Seewald, Lidia Labertrande

Alors que le dérèglement climatique s’accélère, les propriétaires d’actifs se doivent d’intégrer de façon croissante les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leurs processus d’investissement. Partant d’une approche fondée sur la réduction des risques et de l’empreinte carbone, la prise en compte de l’ESG devient multiforme et apporte de nouvelles opportunités.

Risque climatique : les assureurs adaptent leurs investissements – Jean-Pierre Grimaud

Les assureurs français, avec un peu plus de 2 600 milliards d’euros d’actifs de placements, ont un rôle crucial à jouer dans le financement de la transition énergétique. En 2017, 10 % de leurs placements sont dans des secteurs sensibles au risque de transition. Une enquête de l’ACPR de 20191 montre que le consensus sur la définition du risque climatique existe, mais que les outils et méthodes des assureurs restent hétérogènes dans l’appréciation de leurs politiques d’investissement. Les risques de changement climatique, tels que le risque physique, de transition et de responsabilité, sont connus des assureurs, mais les multiples dimensions du changement climatique nécessitent des adaptations nouvelles.

Risque climatique, double matérialité et résilience des actifs – Michèle Lacroix

Le risque climatique fait partie du métier des assureurs et des réassureurs qui l’utilisent comme « matière première », notamment dans le cadre de leur activité de couverture contre les catastrophes naturelles. Jusqu’à une période récente, il est resté cantonné au cercle fermé des experts de la modélisation et de la tarification des risques. Le risque de changement climatique apporte une dimension nouvelle à l’ensemble des activités des (ré)assureurs. Il constitue notamment une nouveauté majeure pour les gestionnaires d’actifs. Mis en avant dès 2015 en France grâce à l’article 173 de la loi pour la transition énergétique et la croissance verte, il a fait l’objet, depuis, de multiples développements.

Les bancassureurs face au risque climatique – Jérôme Grivet

Face à la montée en puissance des risques climatiques, le Crédit Agricole, banque universelle, est exposé à plusieurs titres : banquier, assureur, investisseur pour compte propre ou pour compte de tiers. Si l’appréhension des risques encourus par le Groupe et surtout par ses clients est une nécessité, elle ne suffit pas à résumer la démarche volontariste du Crédit Agricole, qui joue un rôle moteur pour accélérer le développement des énergies renouvelables, accompagner le plus grand nombre dans la transition et assurer la nécessaire sortie des énergies fossiles.

Montée des risques, assurabilité et conditions de l’adaptation – Thomas Buberl

La tournure d’esprit de l’assureur le porte à être réaliste, à ne céder ni au catastrophisme, ni à l’optimisme béat. Enracinés dans le présent, nous regardons vers l’avenir avec les instruments d’observation que nous donne le passé : des sinistres d’hier on déduit les risques de demain. C’est pourquoi nous sommes, depuis toujours, si sensibles aux grandes évolutions macro qui affectent l’environnement économique, politique, social et désormais environnemental.

Assurer le risque climatique : le défi des prochaines décennies – Thierry Derez

À l’échelle mondiale, la décennie 2011-2020 est considérée comme la plus chaude jamais observée par la communauté scientifique. Désormais sans équivoque, le changement climatique a d’ores et déjà fait évoluer les risques auxquels les Français sont exposés, dans toutes leurs dimensions. Avec pour conséquence une dérive de la sinistralité qu’il faudra réussir à endiguer, afin de pouvoir continuer à proposer durablement des garanties d’assurance à un prix accessible.

Le juste prix : respecter les limites de l’assurabilité – Ludovic Subran

Les craintes liées au dérèglement climatique et à l’augmentation des demandes d’indemnisation soulèvent la question d’une assurance abordable contre les risques naturels. D’un point de vue théorique, leur assurabilité est en effet discutable. Trois lignes de défense peuvent néanmoins déplacer les limites de l’assurabilité : l’atténuation et la prévention des risques aux niveaux macro et microéconomiques, les partenariats public-privés et, surtout, l’adaptation des primes aux risques, sans quoi l’exposition aux risques ne fera qu’augmenter. Dans un tel contexte, les primes d’assurance subventionnées s’avèrent contre-productives. Si les limites de l’assurabilité peuvent être déplacées, elles ne peuvent cependant pas être supprimées.

Réponse à l’urgence climatique : opportunités et risques pour le monde de la finance – Thierry Langreney

L’évaluation par la United Nations Framework Convention on Climate Change (UNFCCC) des progrès accomplis en direction des objectifs de l’Accord de Paris, publiée le 8 septembre 2023, confirme que nous tous, dans tous les secteurs, sur toutes les géographies, devons rehausser sans délai notre mobilisation pour relever, par une véritable révolution universelle, le défi de l’urgence climatique. Cette urgence exige plus d’efforts d’atténuation et d‘adaptation.

Risques climatiques : va-t-on vers une France inassurable ? – Philippe Michel Labrosse

Le modèle assurantiel français est remis en cause par la fréquence accrue et l’intensification des événements climatiques. Inondations, tempêtes, grêle, sécheresse, incendie frappent de plus en plus souvent l’ensemble de l’Hexagone, de façon extrême, générant des dégâts de plus en plus importants. Cette situation impacte fortement la charge sinistre des assureurs dommage. Face aux conséquences de ce dérèglement climatique, il existe des solutions pour atténuer le choc et éviter une fracture entre des zones devenues presque inassurables et des zones moins exposées. Pour cela, les acteurs publics, privés et particuliers doivent travailler davantage ensemble et consolider durablement les dispositifs de financement de couverture des risques extrêmes. En menant des actions de prévention, ils doivent également développer une véritable culture du risque parmi nos concitoyens. L’objectif est de faire perdurer la mission première de l’assurance : protéger.

Les conditions de l’assurabilité des risques climatiques – Jérôme Haegeli

L’assurabilité des risques climatiques : une question que l’on peut se poser, alors que les assureurs de certains pays abandonnent la couverture des risques naturels liés au climat. Oui, les risques climatiques sont assurables, mais certaines actions doivent être mises en oeuvre pour que cela perdure. L’évaluation des risques climatiques nécessite de prendre en compte de nombreuses variables liées à l’évolution du paysage des risques et, à cette fin, une approche d’évaluation plus globale est nécessaire, notamment en optimisant le potentiel de la technologie numérique tout au long de la chaîne de valeur de l’assurance. Les assureurs peuvent également contribuer à maintenir les risques climatiques assurables en participant au financement des infrastructures d’atténuation et en sensibilisant aux risques et aux options d’adaptation, de sorte que les pertes économiques totales résultant d’un événement climatique soient contenues.

Le risque climatique est-il assurable ? – Pascal Demurger

Le risque climatique est-il encore assurable ? Cette question à première vue technique dépasse en réalité largement le cadre de l’assurance. Ce qui se joue fondamentalement ici, c’est la nature de la réponse que nos sociétés vont être capables d’apporter face à une menace existentielle. A l’heure de l’urgence climatique et de sa matérialisation brutale dans nos existences, le choix n’est pas seulement paramétrique, mais bien systémique, voire politique. Continuer d’assurer des personnes, des habitations, des véhicules, des commerces, des projets industriels, des collectivités, des territoires quand la planète se dérègle ne dépend pas de calculs, mais de choix de société. Confrontation ou mutualisation ? Chacun pour soi ou coopération ? C’est ce qui se joue avec la question de l’assurabilité du risque climatique.

L’intérêt de l’assurance paramétrique – Sébastien Piguet

L’assurance paramétrique a un rôle important pour préserver l’assurabilité des risques naturels à l’heure du dérèglement climatique. Elle permet d’atténuer les dommages causés par les catastrophes naturelles, en réduisant les coûts de gestion des sinistres et les surcoûts liés aux délais de paiement, tout en assurant la solvabilité des porteurs de risque. Elle repose sur l’utilisation de technologies de pointe, de la collecte des données (satellites, radar, objets connectés) à la modélisation (combinaison de modèles statistiques, physiques et d’intelligence artificielle).

Les risques climatiques et leurs impacts sur la crise de la biodiversité – Harmender Kalirai, Henri Douche

Ouragan en Floride, sècheresse au Brésil, tempête en Europe, pour le monde de l’assurance, les risques climatiques sont souvent associés à leurs impacts directs sur les biens, productions et activités humaines. Mais il est d’autres impacts moins évidents mais tout aussi réels, ce sont les impacts de ces grands risques climatiques sur les écosystèmes planétaires qui ne sont pas sans conséquences pour les sociétés et le monde de l’assurance. Globalement nous assistons à une prise de conscience collective de l’importance de la crise écologique et de son intrication avec le changement climatique. À la fois conséquence et aussi cause, alimentant les phénomènes climatiques extrêmes et perdant leurs effets tampons, les écosystèmes et par là même les services qu’ils fournissent, sont un élément clef du problème et de la solution.

Analyses et défis – Les risques de la transition démographique

Introduction par Pierre-Charles Pradier
La jeunesse en France : évolutions démographiques et enjeux économiques – Hippolyte d’Albis

La France dispose pour quelques années encore d’un flux important de jeunes. Elle y consacre des ressources conséquentes, qui représentent un réel investissement pour son économie. L’évolution de la structure par âge de la population indique cependant que la croissance démographique sera bientôt insuffisante pour maintenir la part des actifs dans la population totale.

Transition démographique : des risques qui deviennent majeurs – Alain Villemeur

Les nombreuses générations du baby-boom vont arriver au grand âge dès cette décennie. Pour maintenir le bien-être des personnes âgées, ce choc du vieillissement va se traduire par une hausse majeure des dépenses pour les retraites, la santé et la perte d’autonomie, ce qui induira un risque financier majeur. Avec le vieillissement de la population, le moindre renouvellement des générations et l’investissement en berne, le risque économique d’une stagnation séculaire est à prendre en compte. Le risque de conflit intergénérationnel doit devenir une préoccupation politique afin de le contrecarrer. L’accélération de la transition démographique génère désormais des risques qui vont devenir majeurs et qui sont autant de défis pour la société et l’économie.

Le risque de conflit intergénérationnel – Jasmine Manet

Cinq générations cohabitent en France aujourd’hui. Cinq générations, c’est l’idéal d’un nouveau modèle de société : plus inclusif et solidaire. Cinq générations, c’est aussi la multiplication de visions du monde et des façons d’agir. Mais cinq générations, c’est aussi un potentiel conflit intergénérationnel. Les Français le ressentent : en 2021, 56 % des Français craignaient un conflit de générations. Une chose est sûre, la transition démographique, comme la transition environnementale ou l’intelligence artificielle dont nous parlons beaucoup plus, va bouleverser toute la société, nous invitant à réinventer les espaces de vie, l’aménagement urbain, les services publics, les produits, le travail, les loisirs, les mobilités… Les tensions intergénérationnelles ne sont pas irrévocables, l’urgence des transitions à mener l’est. D’autant plus que le fossé entre générations n’est peut-être pas si grand qu’il n’y paraît ! La guerre des générations n’aura pas lieu – à condition d’y œuvrer ensemble.

Les jeunes face à la transition démographique – Mickaël Berrebi

Dans un monde en pleine transition démographique, une grande partie de notre jeunesse semble inquiète de notre réelle capacité à préserver un État providence. Or, même si les effets du vieillissement démographique sont variés et nombreux, il existe aussi des moyens à notre disposition, au moins trois, pour atténuer le fameux choc démographique. Quel que soit le scénario retenu, se couvrir contre les risques de transition démographique nécessitera une contrepartie. C’est pourquoi, tout l’enjeu consiste désormais à réconcilier les attentes de chacun, jeunes et moins jeunes, pour redéfinir l’ambition de notre modèle social.

Le FRR, un acteur financier stratégique pour l’avenir des retraites – Sandrine Lemery

Le Fonds de réserve pour les retraites (FRR), institué en 1999 pour donner suite aux études prospectives des années 1990, avait pour objectif initial de préparer la France aux défis démographiques du vieillissement de sa population. Visant à accumuler 150 milliards d’euros d’ici 2020, le FRR devait atténuer la charge financière sur les générations futures, agissant comme un système de « répartition provisionnée ». Malgré une gestion solide et une performance notable, les réformes subséquentes des retraites ont conduit à une réorientation stratégique, réduisant son rôle de stabilisateur à long terme. Aujourd’hui, le FRR reste un acteur clé de l’investissement institutionnel en France qui peut contribuer à atténuer la charge de la transition démographique sur les retraites mais son avenir au-delà de 2033 reste incertain, soulignant l’impact de la volatilité des priorités politiques sur les stratégies d’investissement à long terme.

Allonger l’horizon d’investissement de l’épargne des ménages – Christian Carrega

La France doit faire face au défi du vieillissement de sa population. Son principal atout réside dans l’existence d’un taux d’épargne élevé. Pour autant, cette épargne est-elle de nature à limiter les risques liés au vieillissement ? Les institutions qui collectent l’épargne sont-elles engagées dans cet objectif ? Indéniablement, la réforme du troisième étage des retraites et le développement des Fonds de Retraite Professionnels Supplémentaires (FRPS) vont dans le bon sens. Mais l’épargne des Français reste caractérisée par une aversion au risque et la part de l’épargne « sans risque » est toujours prépondérante. Comment l’épargne retraite peut-elle accompagner ce mouvement vers le financement des risques liés à la transition démographique ? Quelles sont les pistes complémentaires pour répondre au besoin du vieillissement ?

Assurer la prise en charge de la dépendance future – Kevin Genna

À mesure que l’espérance de vie progresse et que la génération baby-boom approche des âges élevés, le problème de la perte d’autonomie va se faire de plus en plus prégnant dans le débat économique français. Dans ce papier, basé sur de précédents travaux (Genna, 2023), je montre que la population dépendante future sera très hétérogène au niveau de ses revenus, que plus de 50 % de la population sera en incapacité de payer les frais de sa dépendance sans une aide extérieure et que, malgré l’existence de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), il est impossible d’éviter une baisse drastique des revenus disponibles pour les personnes dépendantes. J’explore ensuite les effets annoncés d’une assurance dépendance obligatoire dans cette situation, sur la base des travaux de Chojnicki et Ragot (2020). Il apparaît alors que cette solution est utile à la fois au niveau de l’individu et au niveau macroéconomique.

Agissons sans tarder pour relever le défi de la dépendance liée à l’âge – Florence Lustman

La révolution démographique est en marche. Si l’on peut se réjouir de l’augmentation de l’espérance de vie de nos concitoyens, le vieillissement de la population n’est pas sans poser de multiples défis individuels et collectifs. Le thème de la dépendance liée à l’âge fait aujourd’hui des allers-retours dans le débat public sans qu’aucune solution pérenne n’émerge. Les assureurs sont déjà force de proposition avec les contrats dépendance qui couvrent 7 millions de personnes, ils veulent aller encore plus loin et proposent d’inclure une garantie dépendance dans les contrats de complémentaire santé pour toucher le plus grand nombre. Cette proposition concrète répond aux attentes des Français de plus en plus inquiets et démunis face à ce risque.

Comment agir face aux risques démographiques ? L’exemple du Club Landoy – Sibylle Le Maire

La transition démographique demande des politiques adaptées tant dans la modification du système de protection sociale que dans la recherche d’une politique de croissance adaptée aux nouvelles réalités démographiques. Devant la lenteur de l’adaptation des grands systèmes, il est permis de penser que les adaptations les plus rapides et les plus efficaces seront menées par les entreprises. L’engagement du Club Landoy, une initiative du Groupe Bayard, vise à favoriser cette adaptation des entreprises.

Accompagner la transition démographique par des actions stratégiques – Christian Schmidt de La Brélie

La transition démographique en France est depuis les années 1970 une source de préoccupation de la part des démographes. Elle a été décrite en plusieurs phases – baisse de la mortalité puis baisse de la natalité, augmentation de l’espérance de vie – et s’étale sur plusieurs décennies. Cette transformation démographique se traduit par de nouveaux défis à relever en termes d’organisation du système de santé, de prévoyance et de protection des populations. Défis face auxquels les assureurs peuvent apporter des solutions innovantes grâce à leur connaissance des publics qu’ils couvrent avec agilité.

Associer tous les acteurs de la solidarité intergénérationnelle – Bruno Angles

Avec la protection de l’environnement, la transition démographique liée au grand âge est le défi majeur de notre temps. Face à un phénomène de cette ampleur, les solutions seront nécessairement multifactorielles et les responsabilités devront être partagées. Il faudra notamment que les citoyens prennent leurs responsabilités individuelles et que les entreprises, en particulier les assureurs, les y aident. AG2R LA MONDIALE, en cohérence avec son ADN de spécialiste de la protection sociale et patrimoniale, paritaire et mutualiste, est pleinement engagé pour contribuer à relever ce défi en apportant des solutions à travers ses différents métiers, l’innovation et l’engagement social.

Etudes et débats

Le risque grêle : un risque climatique (pas) comme les autres (XIXe-XXe siècles) ? – Pierre Martin

« Les risques maritimes […] peuvent en grande partie être diminués par une meilleure construction des vaisseaux. Les risques de l’incendie sont tellement relatifs aux matériaux employés dans la bâtisse […] mais les risques de la grêle sont partout imprévus et irrémédiables, partout impossibles à prévoir et à éviter. » C’est ainsi qu’un assureur évoque dès 1825 la difficulté technique de la prise en charge assurantielle du risque grêle. Si le climat est souvent appréhendé à l’aune de quelques (dizaines d’) années, nous allons ici résumer une étude qui porte sur deux siècles de données techniques reconstruites à partir des archives d’une compagnie française.

Est-il nécessaire (et utile) d’être en guerre contre tout ? – Arthur Charpentier

Début 2010, Nicolas Sarkozy, suivi par Jérôme Cahuzac, entrait « en guerre contre les fraudeurs ». En mars 2020, la France (par la voix de son président) entrait en « guerre sanitaire » contre un coronavirus. Et plus récemment, le sociologue Dominique Ména reprenait l’expression de l’économiste Christian Gollier qui commençait son livre par la phrase : « dans ce livre, j’exprime mes espoirs et mes doutes quant à la possibilité de gagner la guerre mondiale contre les dérèglements du climat ». Évoquer la guerre permet probablement de marquer les esprits, mais à force d’être en guerre contre tout on peut se demander si l’association a encore du sens, surtout dans un contexte de gestion des risques.

Les débats de Risques

Violences urbaines : un nouveau défi pour l’assurance ? – Alain Bauer, José Bardaji, Eva Kaplanis, Frédéric Péchenard, Jean Viard

Le 13 novembre 2023, la revue Risques a organisé un débat sur le thème « Violences urbaines : un nouveau défi pour l’assurance ? ». Il a réuni Alain Bauer, professeur de Criminologie au Conservatoire National des Arts et Métiers, Jean Viard, sociologue et directeur de recherches au CNRS et au CEVIPOF (Centre de recherches politiques de Sciences Po Paris), Frédéric Péchenard, conseiller de Paris et vice-président de la région Île-de-France, Eva Kaplanis, directrice du développement de la SMACL (assureur des collectivités territoriales) et José Bardaji, directeur des statistiques et de la recherche économique de France Assureurs.

Recension

Nicolas Da Silva, La bataille de la Sécu Une histoire du système de santé par Arthur Charpentier

Richard Koo, Pursued Economy : Understanding and overcoming the challenging new realities for advanced economies par Pierre-Charles Pradier

Jean-Hervé Lorenzi, Alain Villemeur, Global theory of growth and distribution par Pierre-Charles Pradier

Marc Fontecave, Halte au catastrophisme ! Les vérités de la transition énergétique

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Cette revue trimestrielle à caractère scientifique s’adresse à tous les publics en offrant une information à la fois généraliste mais aussi technique sur les grands sujets qui touchent le monde de l’assurance, décryptés par des professionnels reconnus venus de tous les horizons.

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Auteurs

François-Xavier Albouy
Gilles Bénéplanc
Corinne Cipière
Charlotte Dennery
Jean-Hervé Lorenzi
Pierre-Charles Pradier
Philippe Trainar
Daniel Zajdenweber

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