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Risques n° 134

Juin 2023

N° ISBN : 978-2-35588-105-3

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Editorial

Jean-Hervé Lorenzi, Éditorial du n° 134

Société – La Caisse des dépôts, au service des ambitions de la France

Entretien avec Eric Lombard, directeur général du groupe Caisse des dépôts

Risques et solutions – Les assureurs investisseurs dans l’immobilier

Gilles Bénéplanc, Introduction
Pierre-Charles Pradier et José Bardaji, L’investissement immobilier des assureurs depuis 1949 : l’impact des taux et de l’inflation

Peut-on représenter l’investissement des assureurs dans l’immobilier sur très longue période ?
Avant-guerre, il n’existe pas de données centralisées, et il semble difficile de reconstituer une série représentative d’une industrie peu concentrée. En revanche, le décret du 29 juillet 1939 sur la comptabilité des entreprises d’assurance (qui fait suite au décret de décembre 1938 sur le contrôle) dispose que celles-ci devront communiquer à l’administration, entre autres informations, un état annuel de leurs placements (dit état A5). À partir de 1949, le contrôle agrège les données du secteur et publie, dans son rapport annuel au Premier ministre, un tableau des placements des assureurs dont les méthodes comptables sont inchangées jusqu’en 1994. C’est la première source principale de cet article. À partir de 1995, les catégories de placements sont décrites de manière plus fine pour suivre les progrès de l’innovation financière. Les placements en unités de compte font également l’objet d’une représentation séparée. France Assureurs tient depuis cette date une comptabilité des états notamment relatifs aux immobilisations (dit état FR05.01 depuis la mise en place des exigences nationales complémentaires au reporting Solvabilité II). Ainsi, la reconstitution des investissements des assureurs dans l’immobilier sur une période longue de 70 ans offre la possibilité d’estimer la sensibilité de cet investissement à l’inflation.

Carole de Rozières, L’immobilier dans les portefeuilles d’assurance et de réassurance : évolution et enjeux

L’immobilier fait partie de l’allocation des portefeuilles des investisseurs institutionnels depuis des décennies. Pour les assureurs et réassureurs qui peuvent immobiliser une partie de leurs actifs, ses caractéristiques d’investissement de long terme, de rendement récurrent, de couverture de l’inflation, sa diversification par rapport aux autres classes d’actifs, en ont fait et en font toujours une classe d’actifs incontournable, qui répond généralement à leurs objectifs de gestion actif-passif. Mais elle fait face à de nouveaux défis, structurels et conjoncturels : l’évolution des usages, la hausse des taux, l’indispensable réduction des émissions de gaz à effet de serre doivent aujourd’hui être intégrés et transformés en opportunité pour détenir un portefeuille de valeur, diversifié et résilient.
Nous ne parlerons pas ici de la liquidité, des fonds immobiliers ou des prêts immobiliers et produits titrisés. Nous ne parlerons pas non plus des supports en unités de compte.

Nathalie Robin, L’immeuble, un actif pas comme les autres

Un actif réel, au sein duquel nous habitons, nous travaillons, nous consommons, biens, services et tourisme. Nous y sommes nés et y serons probablement soignés un jour. Il présente des risques physiques liés à son mode de construction (amiante, plomb dans le passé), à son occupation (incendie, défauts structurels) et à sa situation géographique (inondations, îlots de chaleur). Il est consommateur d’énergie et émissif de carbone tout au long de son cycle de vie. C’est une infrastructure majeure d’un pays mais considérée comme non productive (IFI) au regard d’autres actifs financiers. Cette position centrale dans nos vies et notre patrimoine fait de lui l’objet d’attentions très particulières de natures politique, esthétique, réglementaire et environnementale. La nécessaire intégration de ces éléments dans la gestion d’actifs immobiliers la rend à la fois complexe et passionnante.

Eric Donnet, Les assureurs : investisseurs à très long terme dans l’immobilier

Alors que le spectre d’une crise de l’immobilier se profile un peu plus chaque jour en raison de la baisse de la demande liée à la remontée des taux d’intérêt et aux nouveaux modes de travail, nous soutenons que cette classe d’actifs reste porteuse dans la durée pour les assureurs non seulement sur le plan financier mais aussi sur le plan des valeurs d’utilité sociétale qu’elle promeut.

Xavier Lépine, Les assureurs investisseurs de l’immobilier : de la raison d’être à la raison d’agir

Parent pauvre de l’innovation financière alors que son intensité capitalistique est très importante, l’immobilier est sorti de son rôle d’efficacité économique pour devenir un actif de rareté. Les défis économiques et sociétaux qui en résultent fragilisent notre société. Sortir de la boite en réinventant les modèles est la réponse.

Gilles Saint-Paul, Que comprenons-nous de la formation des prix de l’immobilier ?

Le marché immobilier est relativement liquide et les prix bien établis par un grand nombre de transactions. Pour ces raisons, il est raisonnable d’appliquer la théorie financière à la valorisation des actifs immobiliers. Cependant, l’échec de celle-ci à expliquer les régularités empiriques des prix des actions, telles que niveau moyen et volatilité, est encore plus patent dans le cas de l’immobilier. Des théories récentes fondées sur la rationalité limitée des agents semblent prometteuses pour résoudre ces paradoxes. Ces dernières reposent sur l’idée que les agents forment leurs anticipations à partir de modèles erronés mais plausibles, qui les conduisent à extrapoler indûment les mouvements récents dans les déterminants fondamentaux des prix immobiliers, tels que les loyers ou les taux d’intérêt.

Analyses et défis – Assurance et conflits

Philippe Trainar, Introduction
Jean-Philippe Duranthon, Le retour des conflits armés, changement d’époque ou fin d’une illusion ?

« La guerre est mère de toutes choses, reine de toutes choses, et elle fait apparaître les uns comme dieux, les autres comme hommes, et elle fait les uns libres et les autres esclaves » : Héraclite nous avait prévenus mais depuis une trentaine d’années, ingrats, nous avions oublié, voire méprisé cette mère dont nous pensions pouvoir nous passer. Et la voici de retour.

Guy-Antoine de La Rochefoucauld, Le marché du Lloyd’s, trois siècles d’assurance et de réassurance

“For more than three centuries, the Lloyd’s market has been sharing risk to protect people and businesses, inspiring them to create a braver world” (John Neal, CEO Lloyd’s). Cet article présente Le marché du Lloyd’s qui résume trois siècles de l’assurance et de la réassurance tout en présentant les particularités à ce jour et en vue de son futur. C’est l’occasion de présenter les caractéristiques du Lloyd’s qui sont à la fois reconnues mais dont le fonctionnement reste souvent difficile à appréhender, en particulier le rôle de la Corporation du Lloyd’s. Cela sera l’occasion de revenir sur ces trois siècles d’existence qui montrent à quel point cette plateforme a et est toujours en train d’évoluer pour répondre aux besoins des partenaires et des clients. Un exemple de cette évolution est la création de la Compagnie d’assurance et de réassurance dédiée et agréée auprès des autorités belges afin de servir les clients européens. Enfin, conscient des risques de sous-assurance en partie due au manque de capitaux, le Lloyd’s propose des solutions à ceux qui souhaitent apporter leurs capitaux à ce marché.

Xavier Durand et Carole Lytton, Le rôle précurseur de l’assurance dans la prévention et l’atténuation des conflits

L’assurance a joué à bien des égards un rôle précurseur dans la prévention et l’atténuation des conflits. Dès le Moyen-Âge, l’asseurement a permis de mettre en place un mécanisme de protection contractuelle des individus contre des violences potentielles, assorti d’une possible indemnisation. L’assurance a été la première industrie à mettre en place des mécanismes alternatifs de nature amiable, comme l’arbitrage ou la médiation, pour le règlement de ses propres conflits. Enfin c’est la nécessité de protéger le transport maritime et terrestre des actes de piratage ou de brigandage qui a été à l’origine de la création des premières sociétés d’assurance.

Thibault de Woillemont, Les conséquences des conflits sur l’assurance-crédit

« La guerre est le tombeau des Empires », écrivait le général de Gaulle, en faisant référence au déclin des empires centraux et coloniaux à la sortie des guerres mondiales du XXe siècle. Et si le continent européen a connu une paix relative jusqu’à l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février 2022, le monde, lui, n’a pas cessé d’être exposé aux conflits armés, que ce soit en Afghanistan (2001-2021), en Irak (2003-2011), en Syrie (depuis 2011), en Lybie (depuis 2014) et en Ukraine déjà, depuis 2014 également. Ces événements, au-delà de leur portée catastrophique pour les belligérants et populations civiles impliquées, ont également porté des coups importants à la sphère économique. En se penchant plus particulièrement sur l’impact de la guerre sur le secteur de l’assurance, on constate vite une relation entre les deux phénomènes. En effet, à la guerre et à ses conséquences immédiates sur l’ensemble de l’économie, succède en général une période de reconstruction et de reprise des échanges commerciaux – on peut penser à l’entre-deux-guerres (+29,7 % de PIB en France entre 1918 et 1930), mais surtout aux Trente Glorieuses (+270 % de croissance entre 1945 et 1973).

Frédéric Denèfle, La couverture des risques de guerre dans l’assurance maritime

Le début du XXIe siècle a été marqué par l’affirmation de politiques étatiques expansionnistes menées par de nombreux pays en vue de leur conférer un avantage décisif et un leadership durable au sein de la communauté internationale. Ces évolutions qui suivent aujourd’hui le mouvement de mondialisation de l’économie peuvent dans certains cas constituer les fondements de nouveaux affrontements en mer. Ces démarches nationales sur les espaces maritimes visent à contrôler les routes de leurs négoces internationaux. Elles servent dans le même temps à s’approprier des portions de plus en plus larges de territoires marins aux fins d’exploitation des ressources halieutiques ou minérales. Elles peuvent aussi avoir comme préoccupation la constitution de zones sous contrôle pour ériger un rempart supplémentaire contre toute menace extérieure venant de la mer (1).
La reprise active du conflit russo-ukrainien en février 2022 et ses conséquences sur le trafic maritime en Mer noire ont remis en lumière le poids et les enjeux de l’assurance du risque de guerre traditionnellement souscrite dans le cadre de l’assurance maritime couvrant les navires et les marchandises. Les conséquences de ce conflit sur les assureurs maritimes sont importantes et devront pousser cette communauté professionnelle à revoir l’analyse du risque ainsi que les outils permettant de piloter leurs engagements sur les zones maritimes et océaniques dans la mesure où les tensions entre Etats avec des répercussions fortes sur le domaine maritime, sont désormais de retour.

Christophe Graber, L’assurance et les conflits, le cas particulier de l’aviation

Où l’on reparle d’assurance aviation… En juillet 2020 (1), j’avais apporté un éclairage sur le panorama de l’aviation en France, ses schémas d’assurance, ainsi que l’impact de la crise Covid-19 sur notre industrie. Avec le conflit russo-ukrainien, nous voilà à nouveau plongés au cœur de préoccupations assurantielles tout aussi cruciales. Je disais à l’époque : « Ce qui vole aurait-il une tendance inéluctable à être volatil ? Les assureurs aviation doivent tenter de s’adapter à la volatilité (imprévisibilité ?) extrême des sinistres engendrés par le secteur (opérateurs d’aéronefs et constructeurs) ou disparaître ». La crise ukrainienne, et ses conséquences sur le secteur de l’aviation, ne démentiront pas le côté volatil et imprévisible auquel les assureurs ont de nouveau à faire face. Les questions qui se posent sont multiples, mais les plus essentielles, notamment pour nos clients, sont au nombre de deux : « Mon risque est-il assuré ? » ; et, plus généralement, « Mon risque est-il seulement assurable ? ».

Etudes et débats

Pierre Martin, Le risque de guerre froide, une vieille histoire ?

« Nous ne voulons pas d’une nouvelle guerre froide », a déclaré le Président américain Joe Biden le 16 février 2023 après la destruction du ballon chinois d’observation (ou d’espionnage ?) au-dessus des États-Unis. La « guerre froide » désignait hier une guerre non déclarée entre les États-Unis, chef du bloc occidental, capitaliste, d’économie de marché, démocratique et l’URSS, chef du bloc oriental, communiste, d’économie planifiée, totalitaire. La guerre froide commence dès 1945 pour se terminer en 1989 avec la chute du Mur de Berlin édifié en 1961 et définitivement (?) en décembre 1991 avec la chute de l’URSS. A moins d’écrire une Histoire contrefactuelle, force est de constater que la guerre froide est un risque éteint. A y regarder de plus près, on peut pourtant se demander si, à l’image des sinistres lents bien connus des assureurs, le risque de guerre froide n’a en réalité jamais cessé d’être. Somme toute, l’offensive russe en Ukraine en février 2022 ne révélerait-elle pas la continuité de géopolitiques de guerre froide ? Derrière « l’écume » de l’« événement, la plus trompeuse des durées », ne faudrait-il pas retrouver la dynamique sous-jacente des « marées », pour reprendre la métaphore heureuse de l’historien Fernand Braudel ?

Arthur Charpentier, La société du « bullshit »

En 1986, le philosophe Harry Frankfurt définissait le concept de “bullshit” en lui donnant un sens bien précis, traduit parfois en français sous le nom de « baratin ». Un baratineur n’est pas un menteur (qui est conscient de tromper), il est juste totalement indifférent à la vérité, ce qui le rend presque plus dangereux encore (“bullshit is a greater enemy of the truth than lies are”). Les baratineurs ont une opinion sur tout et n’importe quoi, ils parlent donc abondamment de choses dont ils ne savent pratiquement rien. Et la fascination de ces derniers mois autour des agents conversationnels (comme ChatGPT (1)), ces algorithmes nés pour baratiner, ne peut que nous interpeller.

Les débats de Risques

Emmanuelle Prada-Bordenave, Pr Denis Castaing, Jean-Martin Cohen-Solal et Pierre-Yves Geoffard, Comment relancer le système de santé français ?

Le 19 avril 2023, la revue Risques organisait un débat sur le thème « Comment relancer le système de santé français ? ». Etaient réunis à cette occasion : Emmanuelle Prada- Bordenave, conseillère d’Etat et présidente de l’IHU Méditerranée Infection, le Pr Denis Castaing, chirurgien au centre hépato-biliaire Paul-Brousse (AP-HP), le Dr Jean-Martin Cohen-Solal, médecin généraliste et président de Dargia Conseils, et Pierre-Yves Geoffard, professeur à l’Ecole d’Économie de Paris.
Il était animé par Jean-Hervé Lorenzi et Arnaud Chneiweiss, respectivement directeur de la rédaction et membre du comité éditorial de la revue Risques.

Recension

Alain Trannoy et Etienne Wasmer, Le Grand Retour de la terre dans les patrimoines. Et pourquoi c’est une bonne nouvelle !, par Daniel Zajdenweber
Martin Malia, L’Occident et l’énigme russe – du Cavalier de bronze au mausolée de Lénine, par Carlos Pardo
Jean-Marc Daniel, Redécouvrir les physiocrates – Plaidoyer pour une économie intégrant l’impératif écologique, par Pierre Bollon

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Cette revue trimestrielle à caractère scientifique s’adresse à tous les publics en offrant une information à la fois généraliste mais aussi technique sur les grands sujets qui touchent le monde de l’assurance, décryptés par des professionnels reconnus venus de tous les horizons.

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Auteurs

François-Xavier Albouy
Gilles Bénéplanc
Corinne Cipière
Charlotte Dennery
Jean-Hervé Lorenzi
Pierre-Charles Pradier
Philippe Trainar
Daniel Zajdenweber

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