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Risques n° 115

Septembre 2018

N° ISBN : 978-2-35588-084-1

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Editorial

Jean-Hervé Lorenzi, Éditorial du n° 115

Société – Demain, quelle stratégie pour un grand groupe d’assurance ?

Entretien avec Thomas Buberl, Directeur général, Groupe AXA

Risques et solutions – Le changement climatique, porteur de catastrophes naturelles ?

Gilles Bénéplanc, Introduction au dossier

Emmanuel Garnier, Le changement climatique entraîne-t-il plus de catastrophes ?

Nous vivons aujourd’hui dans le sentiment d’un emballement généralisé de la machine climatique dont les catastrophes de la dernière décennie seraient les signes annonciateurs. Face à de telles certitudes, il serait pertinent de donner à la question un peu d’épaisseur historique, seule capable de relativiser la notion de « nouveauté » de ces phénomènes. Si la discipline de Clio ne peut en aucun cas être considérée comme une panacée à même de répondre à la question quasi métaphysique sur le rapport mécanique (ou non) entre le changement climatique et les extrêmes à l’origine de catastrophes à répétition, elle peut en revanche fournir d’intéressants retours d’expérience. Privilège de l’historien, du haut de ses mètres cubes d’archives pétries de « chair humaine », il peut encore « donner du temps au temps » (météorologique) et ainsi, prendre le recul nécessaire pour comprendre, nuancer et nommer ce que l’on appelait jadis les « dérangements du temps ».

Alexis Valleron, Quel déficit de protection pour les catastrophes naturelles liées au changement climatique ?

La science de l’imputabilité s’est rapidement développée depuis une quinzaine d’années et obtient aujourd’hui des résultats qui lient le changement climatique à la survenance ou à l’amplitude de certaines catastrophes naturelles. Ainsi, la tendance claire d’augmentation des dommages qui sont liés à ces phénomènes extrêmes pourrait être encore accentuée dans le futur. Le défi pour la (ré)assurance de combler l’actuel immense déficit de protection contre les catastrophes sera alors encore plus pertinent.

Daniel Zajdenweber, Le changement climatique, une nouvelle guerre de religion ?

Les débats, parfois violents, sur le réchauffement climatique et ses causes ont souvent été nourris par une utilisation « idéologique » des statistiques sur les montants des dommages liés aux événements climatiques. Parce qu’ils sont spectaculaires, de l’ordre de la centaine de milliards de dollars et plus encore, et qu’ils sont bien localisés, tant dans le temps que dans l’espace, ces dommages sont utilisés par des scientifiques, des hommes politiques et des journalistes pour démontrer – le croient-ils – que le réchauffement est rapide et va en s’accélérant. C’est peut-être le cas, mais cela n’a rien à voir avec les montants des dommages. En fait, le développement économique, l’augmentation de la population et sa concentration croissante le long des côtes sont les véritables causes de l’augmentation tendancielle des dommages.

Philippe Trainar, (Ré)assurance, catastrophes naturelles et réchauffement climatique

Le changement climatique s’inscrit dans le cadre de la perception générale d’un univers des risques en expansion. L’impact des risques traditionnels ainsi que leur probabilité d’occurrence sont perçus en augmentation. De nouveaux risques émergent à un rythme que l’on imagine croissant. Le sentiment de vulnérabilité vis-à-vis des risques traditionnels comme des risques nouveaux s’accroît. Les populations découvrent progressivement que toutes les dimensions de leur vie et de la vie de la planète sont concernées par le réchauffement climatique. Les regards se tournent alors assez naturellement vers les assureurs et les réassureurs : ne sont-ils pas en charge de couvrir les risques de catastrophes naturelles ?

François-Xavier Albouy, A propos d’une imperfection des marchés d’assurance

La communauté des assureurs et des réassureurs, en accord avec le grand public et les pouvoirs politiques, considère que les conséquences du réchauffement climatique vont en s’aggravant. C’est probablement vrai pour de nombreux domaines affectés par le réchauffement climatique, mais ce n’est pas vrai dans le cas des catastrophes naturelles. Ce qui augmente, c’est la vulnérabilité des populations dans les pays pauvres et la couverture croissante des biens dans les pays riches.

Stéphane Pénet, Changement climatique, entre perception et réalité

Le changement climatique n’a pas d’unité de temps, ni de lieu ni d’action. En outre, ses effets se superposent et se mêlent aux cycles naturels du climat. Un été exceptionnellement chaud, un ouragan particulièrement dévastateur, des précipitations inhabituelles créent donc des discussions sans fin sur le fait de savoir si nous sommes d’ores et déjà entrés dans les effets du changement climatique. Entre perception et réalité, entre mémoire courte et cycles longs, entre ce que l’on voit et ce qui se prépare, comment faire la part des choses ? Faisons objectivement appel aux faits, aux chiffres, à l’état des connaissances pour dresser un état des lieux dans notre pays.

Laurent Montador et David Moncoulon, Le régime des catastrophes naturelles confronté au changement climatique

Le régime d’indemnisation des catastrophes naturelles couvre les principaux périls naturels en France depuis 1982 : les inondations, la sécheresse géotechnique, les tremblements de terre, les submersions marines et les cyclones dans les territoires d’outre-mer. Au cœur de ce dispositif, la Caisse centrale de réassurance (CCR) est un réassureur public qui propose une couverture illimitée aux assureurs, avec garantie de l’État.

Analyses et défis – Les assurtechs transforment-elles le milieu de l’assurance ?

Pierre-Charles Pradier, Introduction au dossier

Joëlle Durieux, Le poids croissant des assurtechs dans le secteur de l’assurance

La transformation numérique des assureurs est résolument en marche, comme le prouvent plusieurs études récentes et surtout l’émergence d’un nouvel écosystème riche de start-up appelées assurtechs (contraction d’« assurance » et de « technologie »), déclinaison des fintechs pour l’industrie financière au sens large.

Philippe Lepeuple, Quel impact des assurtechs sur le milieu de l’assurance ?

Si l’on devait plancher au bac philo sur la question posée dans le titre de cet article, il conviendrait d’en définir soigneusement chaque terme. Vous ne m’en voudrez pas de n’aborder que le terme « assurtech » : le sens des autres mots est, il me semble, largement partagé. (Pour autant, le processus de « transformation » étant continu, il n’est pas aisé de savoir à partir de quel stade de « transformation » il convient de répondre par l’affirmative à la question posée.) Dans un premier temps, nous partagerons donc quelques réflexions sur ce que l’on entend par « assurtech ». Puis nous parlerons des liens entre le monde des start-up (dont les assurtech) et celui des grands comptes dans le secteur de l’assurance (assureurs, mutuelles et institutions de prévoyance), tenant pour acquis que c’est ce qui constitue le « milieu de l’assurance ». Pour me faire pardonner d’avoir évoqué le bac philo auprès du lectorat de la présente revue, je vous proposerai un petit détour par le fameux théorème d’incomplétude (ou d’indécidabilité) de Kurt Gödel. Certains prendront cela comme une coquetterie et ils auront sans doute raison ; mais il ne m’est pas souvent offert de m’adresser à une tribune de scientifiques, alors je ne vais pas bouder cette occasion d’évoquer l’une des manifestations les plus prodigieuses de l’esprit humain (versant mathématique).

Eric Maumy, Les assurtechs changent-elles l’assurance des entreprises ?

Longtemps épargné, le secteur de l’assurance des entreprises est touché de plein fouet par la révolution numérique et l’émergence de start-up qui bousculent les modèles établis. Si la disruption n’est pas aussi radicale que dans d’autres industries, comme celles des médias ou du retail, ou aussi engagée que dans l’assurance de masse (épargne, habitation, automobile, assurance vie…), les assurtechs obligent le monde de l’assurance à se réinventer, à fonctionner autrement, à s’intégrer dans des écosystèmes plus larges, à innover plus rapidement… Alors que des start-up rencontrent des succès qui posent les bases d’une assurance 3.0, les vrais défis sont à venir pour une industrie peu habituée aux rythmes de transformation effrénés. Paradoxalement, les courtiers en assurance, qui ont trusté la relation directe avec les entreprises, en offrant une expérience client plus aboutie que les assureurs, pourraient être plus directement touchés que les assureurs eux-mêmes par le tsunami de la révolution numérique et l’émergence des assurtechs.

Fabrice Couturier, Les assurtechs changent-elles le métier de l’assurance ?

De plus en plus valorisé aujourd’hui dans le monde de l’assurance, l’assurtech est une des branches de la fintech qui cherche à développer l’innovation technologique au service de l’assurance. Le développement des assurtechs, évolution sensible sur le marché français et européen, change la donne pour les sociétés d’assurance et l’ensemble des acteurs dont l’activité s’insère dans la chaîne de valeur assurancielle.

Fabien Giuliani, Les fintechs remodélisent la chaîne de valeur

Comptant pour près de 30 % des montants investis dans les fintechs françaises en 2017, Arkéa se positionne comme un acteur incontournable pour l’écosystème des start-up financières hexagonales. Le réseau bancaire breton compte dans son vivier certaines pépites parmi les plus prometteuses, dont Leetchi, Fluo, Pumpkin ou Masuccession.fr. Le positionnement d’un groupe de bancassurance mutualiste comme premier investisseur fintech a de quoi surprendre. Il atteste la réussite d’Arkéa à intégrer deux mutations structurantes de l’activité de bancassurance au cours des trente dernières années : l’essor des systèmes d’information (SI) et l’émergence d’une concurrence basée sur les usages.

Eric Sibony, L’intelligence artificielle peut-elle bouleverser le secteur de l’assurance ?

Interview

Pierre-Charles Pradier, Lemonade, l’assurtech qui fait « pschitt » ?

Les articles du présent dossier tendent à situer l’effet visible des assurtechs dans la relation avec les courtiers ou avec les sous-traitants, c’est-à-dire dans les coulisses de l’assurance, de sorte que le grand public resterait à l’écart du spectacle. C’est un peu le contraire du « paradoxe de Solow », qui voyait des ordinateurs partout, sauf dans les statistiques de productivité : dans l’assurance, on ne voit pas les avancées technologiques qui font progresser tout le secteur. Il y a bien pourtant quelques intrépides entreprises qui ont choisi d’exposer leurs nouveautés : de ce côté-ci de l’Atlantique, les assureurs ont été sensibles au démarrage de jeunes pousses américaines qui ne passent pas inaperçues, soit qu’elles perdent beaucoup d’argent, soit qu’en prime elles critiquent ouvertement les usages du secteur. Lemonade Insurance représente ainsi un cas d’école : si, comme d’autres entreprises d’assurance, elle propose une offre tout en ligne (pure player) et perd beaucoup d’argent en ciblant une clientèle plutôt étroite, elle concentre l’animosité de la concurrence avec un marketing agressif et une autosatisfaction à toute épreuve. Au point qu’on peut se demander si Lemonade n’est pas qu’un coup de bluff…

Didier Warzée, Le phénomène assurtech en France

Les assurtechs ont pris la suite des activités de paiement et du financement participatif pour alimenter la croissance du phénomène fintech. L’engouement des médias autour du terme « assurtech » a ainsi récemment crû, de même que les investissements dans les start-up exerçant dans ce secteur. Ces start-up sont un facteur important de la numérisation et de l’innovation numérique dans le secteur assuranciel. Tout comme l’innovation au sens plus large, elles sont porteuses de bénéfices comme de risques potentiels pour assureurs et assurés, et l’ACPR suit attentivement les enjeux afférents, notamment au sein des instances internationales.

Etudes et débats

Pierre Martin, La transition énergétique (XVIIIe-XXIe siècles) : risque ou opportunité ?

« Nous sommes à présent au beau milieu du matin de notre prospérité nationale et nous nous rapprochons de l’heure de midi. Mais nous sommes loin d’avoir commencé à payer la dette morale et sociale que nous avons contractée auprès des millions de nos concitoyens et que nous devons payer avant le soir. » Stocks, épuisement, soutenabilité de la « richesse des nations », etc. Dès 1865, l’économiste anglais Stanley Jevons pose La question du charbon et, à travers elle, ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui « la transition énergétique », soit le passage d’un modèle énergétique à un autre. En somme : la transition énergétique constitue-t-elle un risque majeur pour les agents économiques ou, comme toute mutation structurelle, une source d’opportunités ?

Arthur Charpentier, Fake news, post-truth, Wikipedia et blockchain : vérité et consensus

Il ne faut pas mentir, nous apprend-on tout petit, et pourtant, on le fait tous en permanence. De manière provocatrice, Meyer [2011] affirme que vous allez mentir à votre épouse lors d’une conversation sur dix. Et si vous n’êtes pas marié, le risque serait encore plus élevé. On semble pourtant s’accommoder de ces petits mensonges (au point d’être déstabilisé quand on se retrouve face à une personne trop honnête). Mais les débats sur les fake news nous ont rappelé que certains mensonges ont un prix, au point d’instaurer le doute et la méfiance permanente. Cette pluralité des paroles et l’absence de parole de référence ne sont pas sans rappeler la philosophie véhiculée par les cryptomonnaies : au lieu d’un mode de gouvernance (de validation, de certification) centralisé, c’est une validation globale par un réseau, un consensus, qui fera foi. La définition de la vérité a-t-elle changé ?

François Leprince et Pierre Puymèges, Retraites, financement de l’économie et acquisition d’annuités viagères

Retraites et financement de l’économie animent régulièrement l’actualité, en particulier au travers de deux questions : le financement des entreprises et le développement des dispositifs de retraite gérés par capitalisation. Les deux sujets sont souvent liés : l’épargne retraite est naturellement une épargne longue qui « doit » contribuer au financement de l’économie.

Les débats de Risques

Claude Le Pen, Gilles de Margerie, Christian Schmidt de La Brélie et Guy Vallancien, Quelle réforme pour l’hôpital ?

Au moment où le président de la République annonce une vaste réforme de notre système de santé, Risques a organisé, le 11 juin 2018, un débat portant notamment sur la réforme des hôpitaux. Étaient réunis pour en évoquer les enjeux : Claude Le Pen, professeur à l’Université Paris-Dauphine et membre du Conseil d’orientation et de réflexion de l’assurance (Cora), Gilles de Margerie, commissaire général, France Stratégie, Christian Schmidt de La Brélie, directeur général du groupe Klesia et Guy Vallancien, chirurgien, membre de l’Académie nationale de médecine. Le débat était animé par François-Xavier Albouy, membre du Comité éditorial de Risques.

Actualité de la Fondation du risque

Anne-Laure Samson et Clémence Thébaut, Une méthode innovante pour guider les arbitrages en santé

Les arbitrages publics sur des sujets comme la santé ou l’environnement doivent être fondés sur des critères éthiques. Des chercheurs ont développé une nouvelle approche qui intègre dans les critères d’évaluation le respect des préférences individuelles et les conséquences distributives des décisions.

Recension

Michel Aglietta, La monnaie entre dettes et souveraineté par Pierre-Charles Pradier

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Gilles Bénéplanc
Corinne Cipière
Charlotte Dennery
Jean-Hervé Lorenzi
Pierre-Charles Pradier
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